En Allemagne, des médecins n’ont pas pu opérer une patiente dont la vie était en danger, car des hackers ont paralysé le système informatique de l’établissement à l’aide d’un ransomware. Malheureusement, la patiente a perdu la vie lors de son transfert vers un autre hôpital. Les autorités allemandes ont ouvert [...]
En Allemagne, des médecins n’ont pas pu opérer une patiente dont la vie était en danger, car des hackers ont paralysé le système informatique de l’établissement à l’aide d’un ransomware. Malheureusement, la patiente a perdu la vie lors de son transfert vers un autre hôpital. Les autorités allemandes ont ouvert une enquête pour homicide involontaire.
Un ransomware mortel
L’Allemagne vient de connaître le tout premier cas de décès officiel en lien avec une attaque informatique. Comme l’explique un article publié par le quotidien Die Welt le 17 septembre 2020, la clinique universitaire de Düsseldorf (Allemagne) a été victime d’une attaque au ransomware (rançongiciel) qui a impacté une trentaine de serveurs de son réseau interne. Celle-ci a notamment empêché une femme en urgence vitale de se faire opérer. Les médecins ont donc décidé de transférer la patiente vers l’hôpital de Wuppertal, à environ trente kilomètres de là. Malheureusement, la patiente est décédée durant le transfert.
Crédits : TheDigitalArtist / Pixabay
Des hôpitaux particulièrement vulnérables
Si l’affaire de Düsseldorf incarne le tout premier cas de décès officiel en lien avec une attaque informatique, elle met également en exergue le fait que les hôpitaux semblent particulièrement vulnérables. D’ailleurs, en mars 2020, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a été visée par une attaque par déni de service (DDoS). Pour neutraliser l’attaque, le prestataire responsable de la sécurité avait dû restreindre durant plus d’une heure l’accès à Internet et par voie de conséquence à la messagerie, à Skype et aux autres applications de l’AP-HP. S’il y a eu finalement plus de peur que de mal, cette affaire aurait pu également très mal se terminer, l’AP-HP regroupant 39 hôpitaux de la région Île-de-France. Ces incidents témoignent donc d’une réelle faiblesse des établissements de santé face aux cyberattaques.
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